Les projets de chantier d’insertion sont conçus comme un outil d’insertion sociale et professionnelle.L’objectif est d’utiliser la période de 12 mois, durée de contrats des salariés en insertion (CDDI), pour leur permettre d’acquérir des savoir-faire professionnels et techniques, des éléments théoriques et de formation générale (remise à niveau, lecture, écriture, calcul). Cette période permet également, grâce à un travail d’accompagnement, de préparer la réinsertion sociale et professionnelle des participants qui pour la plupart, ont une longue période d’inactivité derrière eux.
Le développement des savoir-faire en grandeur réelle permet une meilleure évaluation des résultats. Le chantier d’insertion est pédagogiquement pertinent dans les métiers du second-œuvre du bâtiment.
L’organisation liée à la tâche et au travail d’équipe constitue un excellent support pour les activités de formation. En effet, toutes les activités s’articulent autour des contraintes de la gestion du chantier d’entretien de locaux (peinture, revêtements de sols, cloisons, toiles de verre, etc…) avec un vrai client et de vraies contraintes de temps et d’occupation des locaux.
Le chantier a une double fonction :
l’exécution d’un travail qui passe par l’acquisition de gestes et techniques professionnelles : ce qui constitue une forte source de motivation.
la maîtrise d’une méthode de travail, qui s’acquiert au travers des différentes tâches du chantier : prévisions, organisation, évaluation du temps et des quantités, répartition des tâches, etc…et tout cela au plus près des réalités du travail.
2 catégories de chantier
Les chantiers d’insertion dit «remobilisants» :
Il correspond à une action de mise au travail de personnes pour les remobiliser sur le plan social et professionnel. Il permet une évaluation, une orientation, l’élaboration d’un projet professionnel et la mise en place d’une remise à niveau. Il vise notamment l’acquisition des comportements appropriés en milieu et situation de travail. L’activité de l’ACI n’étant pas nécessairement une composante du métier visé par les personnes, il est souhaitable qu’elles puissent le plus tôt possible bénéficier de formations pré-qualifiantes en relation avec le projet professionnel élaboré. A l’issue du chantier, les personnes devront être orientées soit vers un emploi, soit, sans interruption, vers les prochaines étapes du parcours, de type formation en alternance, actions financées par le Conseil Régional, GRETA, AFPA, soit vers une poursuite de parcours IAE pour celles qui ne peuvent pas encore accéder au marché du travail traditionnel.
Les chantiers d’insertion pré-qualifiants ou qualifiants :
Il correspond à une action de mise au travail de personnes pour les qualifier ou les pré-qualifier. Il vise l’acquisition de gestes, de comportements, de savoir-faire directement utilisables professionnellement. Il comprend une formation à la fois en situation de travail (l’activité) et en dehors (formation complémentaire). Il doit être reconnu par la profession et, à ce titre, travailler en lien étroit avec les entreprises. La priorité pour le conventionnement de ce type d’ACI sera donnée aux filières et métiers qui connaissent des difficultés avérées de recrutement.
